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La qualité de l’air intérieur, enjeu phare pour les écoles

10 juin 2021

L’air intérieur étant jusqu’à cinq fois plus pollué que l’air extérieur, ce sujet est un véritable enjeu de santé publique. Parce que les établissements scolaires accueillent des enfants et des adolescents, ils font partie des premiers établissements recevant du public (ERP) à devoir surveiller la qualité de l’air intérieur selon la loi. À l’heure de la crise sanitaire, cette problématique revient avec force dans le débat public avec pour objectif de limiter les risques de contamination. 

Le cadre réglementaire se renforce

Suite à la loi portant engagement national pour l’environnement et au décret n° 2015-1000 du 17 août 2015, la surveillance de la qualité de l’air intérieur est devenue obligatoire pour les écoles maternelles, élémentaires et les crèches à compter du 1er janvier 2018. Il en est de même pour les centres de loisir, les collèges et les lycées depuis le 1er janvier 2020.

Le dispositif réglementaire qui s’applique pour ces établissements recevant un public dit sensible comprend deux grands volets :

  • L’évaluation des moyens d’aération de l’établissement.
  • La mise en œuvre, au choix : d’une campagne de mesure des polluants par un organisme accrédité ; d’un plan d’actions de prévention en s’appuyant sur le guide pratique réalisé à cet effet par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer ainsi que le ministère des Solidarités et de la Santé, avec l’appui de l’INERIS

Découvrez le guide pratique pour une meilleure qualité de l'air dans les lieux accueillant des enfants et adolescents

Les impacts de la qualité de l’air intérieur 

La pollution, les allergènes et bien sûr les virus sont imperceptibles. Pour autant, les conséquences sont loin d’être négligeables, tant sur la santé que sur le bien-être des enfants et des adolescents en général. Cela peut se manifester par des allergies, des difficultés respiratoires mais aussi une baisse de la qualité de la concentration et de l’apprentissage, une augmentation de l’absentéisme, etc.

A cela s’ajoute aujourd’hui le risque de transmission de la Covid-19 par voie aérienne. À ce titre, l’Organisation Mondiale de la Santé rappelle : 

« Le risque de contamination est plus important dans les espaces bondés et mal ventilés où des personnes restent longtemps à proximité les unes des autres. Une meilleure ventilation intérieure peut réduire le risque de transmission du virus dans les espaces clos. » Lors de son allocution du 22 avril dernier, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a d’ailleurs encouragé les collectivités à travailler sur la qualité de l’air dans les établissements scolaires en installant des équipements adéquats.

Dès lors, mesurer la qualité de l’air dans les écoles semble primordial, tout particulièrement dans les lieux à forte densité tels que les classes, les cantines ou encore les dortoirs. 

Les équipements pour améliorer la qualité de l’air intérieur

S’il y a bien un geste essentiel pour améliorer la qualité de l’air intérieur, c’est l’aération et la ventilation des espaces. Le bon renouvellement de l’air dans les locaux est primordial. C’est d’ailleurs pourquoi l’évaluation des moyens d’aération est désormais obligatoire pour les établissements scolaires. En ce sens, il existe des équipements pouvant apporter une aide à la définition d’une bonne stratégie d’aération. Il s’agit de dispositifs permettant de mesurer ou même de purifier l’air ambiant. 

Nous pouvons différencier : 

Les dispositifs de mesure 

Ces solutions analysent l’air ambiant et informent les usagers en temps réel de la qualité de l’air dans les salles où ils sont installés. Le plus souvent, ils utilisent un langage ludique et universel tels que des smileys de couleur par exemple. En un coup d’œil, les enfants et les adultes présents dans la pièce savent ainsi s’il faut aérer. 

Il existe deux principaux dispositifs de mesure : 

  • Les capteurs CO2 surveillent uniquement le dioxyde de carbone, un gaz naturellement présent dans l’atmosphère. Ils sont un bon indicateur du niveau de confinement de l’air. 

  • Les mesureurs de qualité de l’air permettent d’analyser d’autres éléments, en plus du CO2 : les particules fines, le formaldéhyde, le benzène, la température, l’humidité, etc.  

Les dispositifs de purification

En complément de la ventilation des espaces ou bien pour les pièces qui ne disposent pas de moyens d’aération, il est possible d’aller encore plus loin en installant des purificateurs d’air. Munis de capteurs, ces outils vont analyser l’air en continu et activer le système de purification lorsque nécessaire. Pour qu’ils soient pleinement efficaces, ces dispositifs doivent être adaptés au volume de l’espace où ils sont positionnés et équipés d’un filtre à très haute efficacité (HEPA – H13 ou H14). Enfin, ils doivent bien sûr faire l’objet d’une maintenance assidue. 

Charles-Henri Dornbierer, Responsable Grands Comptes Fellowes et membre de la Fédération interprofessionnelle des métiers de l’environnement atmosphérique (FIMEA), nous parle de la marque AeraMax Professionnel : « Le fonctionnement des machines est assez simple. C’est un ventilateur dans lequel on place une combinaison de filtres : un pré-filtre de classe G2, un filtre de charbon actif et un filtre HEPA doté d’un traitement antimicrobien qui élimine 99,97 % des particules fines. À chaque étape, l’aspiration de l’air va permettre de nettoyer les différents polluants, gaz, bactéries, virus, pollens, poussières, etc. Une fois que l’air est passé par les filtres, il va ressortir du purificateur, tout en y associant des ions positifs et négatifs qui vont aider à faire grossir en taille et en poids les particules pour les faire entrer le plus vite possible dans le système de filtration. » 

En améliorant la qualité de l’air intérieur, ces équipements contribuent à préserver la santé des enfants et des adultes tout en complétant le dispositif de lutte contre la propagation du virus. Bien entendu, ces solutions viennent en complément des gestes barrières qui restent essentiels ! Depuis le début d’année, plusieurs collectivités ont décidé de passer le cap telles que la Ville de Paris ou encore le département de la Mayenne qui équipent leurs établissements scolaires en capteurs de CO2. Elles ne devraient pas être les dernières. 

 

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