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Éducation

10 astuces pour appliquer l’éducation positive en classe

27 décembre 2018
Nouvelles Classes

A l’école comme à la maison, il existe une troisième voie entre l’autoritarisme et le laxisme : c’est l’éducation positive. Imaginée par la psychologue et mère de 7 enfants Jane Nelsen, cette méthode éducative a été placée sous les feux des projecteurs en 2014 à la sortie de son livre « La discipline positive : en famille et à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance ». Comment cette méthode peut-elle s’appliquer en classe ?

Comment appliquer l’éducation positive en classe ?

Un enfant ou un adolescent réussit mieux s’il se sent en confiance et encouragé. L’éducation positive favorise ainsi le bien-être individuel de l’élève et contribue à instaurer un climat plus apaisé dans la classe.

1 | Faites preuve de bienveillance et de fermeté

Pour aider un enfant à s’épanouir et progresser dans ses apprentissages, rien ne vaut l’encouragement, le soutien et le regard bienveillant de l’adulte. Cette bienveillance doit s’accompagner d’un cadre structurant qui pose les limites. C’est la fameuse troisième voie entre le permissif et le punitif.

2 | Laissez retomber la pression

Un élève se montre très agité ou refuse de se mettre au travail ? Inutile d’aller à la confrontation pour résoudre le problème, mieux vaut au contraire temporiser et ne pas réagir sous le coup de la colère ou de l’énervement. Le risque serait d’annoncer une sanction peu adaptée au problème initial, et donc d’envenimer le conflit au lieu de le régler.

3 | Donnez du sens à la sanction

Pour être acceptée de l’élève, la sanction doit être adaptée et cohérente, d’où l’importance de prendre du recul pour être certain qu’elle représente la conséquence logique d’un comportement. Selon les principes de l’éducation positive, 3 points sont à prendre en compte : une sanction doit ainsi être annoncée au préalable, elle doit être raisonnable et respectueuse de l’être humain (pas d’humiliation ni de dévalorisation).

4 | Proposez une réparation

Après la sanction, l’enseignant doit proposer à l’élève de réparer ses erreurs en produisant une action positive qui lui fera mesurer la conséquence de son acte. Un enfant est à l’origine d’une bagarre dans la cour ? Au lieu de le punir de récréation, mieux vaut lui demander d’animer un jeu pour des plus petits le lendemain à l’heure de la pause. L’erreur comportementale devient l’occasion d’un apprentissage social et civique.

5 | Faites preuve d’une écoute active mutuelle

La bonne communication apaisée entre l’adulte et l’enfant est essentielle pour que ce dernier se sente en confiance et ne se renferme pas sur lui-même. L’idéal consisterait à pouvoir personnaliser la relation avec chacun des élèves. Si la méthode peut se révéler difficile à instaurer faute de temps, il revient aux enseignants de favoriser ce dialogue le plus souvent possible. Une façon de reconnaitre chaque enfant comme un individu à part entière au sein du groupe.

6 | Apprenez à discerner les besoins des élèves

Derrière tout comportement irrespectueux, agressif ou rebelle, se cache en réalité un besoin de l’enfant. Plutôt que de monter au front, l’adulte gagne à essayer de comprendre l’origine du comportement inadapté de l’élève. Se pense-t-il incapable d’effectuer une tâche ? Déverse-t-il en classe une pression extérieure ? Aider l’élève à formuler les raisons de ses actes peut le conduire à une prise de conscience bénéfique.

7 | Valorisez les élèves : l’exercice de la douche chaude

Au lieu de stigmatiser et d’isoler un élève qui aurait un comportement déviant, pourquoi ne pas lui accorder sa confiance en lui donnant une responsabilité, un rôle au sein du groupe ? Voilà une occasion de le valoriser, de lui dire qu’on est fier de lui. En Allemagne où la discipline positive est appliquée dans de nombreuses écoles, on pratique même l’exercice de « la douche chaude » : un élève s’assoit en tournant le dos au reste de la classe et les autres lui disent ce qu’ils trouvent de positif en lui. Les élèves qui n’ont pas l’habitude d’être valorisés en parlent comme d’un pur moment de bonheur, qui dope l’estime de soi.

8 | Transformez vos ordres en outils de prise de conscience

 « Mets-toi au travail ! », « Tais-toi ! ». Selon les principes de la discipline positive, mieux vaut transformer vos injonctions en questions pour permettre aux enfants et adolescents de prendre conscience de la portée de leurs actes. Quelques exemples : « Arrête de te balancer sur ta chaise » devient « Que risques-tu en te balançant sur ta chaise ? », « Reste assis ! » se transforme en « Que fais-tu debout ? », « Tu finiras ton travail à la récréation » en « Comment vas-tu t’organiser pour finir ton travail ? »

9 | Suscitez la coopération

Avec la discipline positive, l’adulte respecte l’enfant, l’enfant respecte l’adulte mais les enfants se respectent entre eux également. Ils se soutiennent et apprennent à coopérer pour trouver ensemble des solutions aux problèmes. Dans certaines écoles allemandes « l’éducation au bonheur » est une discipline à part entière ! Cette matière, puisqu’elle est considérée comme telle au même titre que les maths ou l’histoire, a notamment pour objectif de développer le sens du groupe et les compétences sociales.

10 | Donnez l’exemple

Cela va sans dire, le comportement de l’adulte est une référence pour l’enfant, il est donc essentiel que les professeurs comme les parents appliquent les valeurs qu’ils veulent transmettre !

Et vous, tentez-vous d’appliquer la discipline positive dans vos classes ? Remarquez-vous des changements dans le comportement de vos élèves ?

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Auteur : Margaux

Social Media Manager

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