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Inclusion : zoom sur les fournitures scolaires ergonomiques

9 août 2023

"Règle graduée, stylos, ciseaux, taille crayon… Les fournitures scolaires accompagnent chaque jour les enfants dans leurs apprentissages à l’école. Lorsqu’elles sont étudiées pour faciliter leur utilisation par les élèves, on parle de fournitures scolaires ergonomiques. Alors, concrètement, qu’est-ce qui les différencie d’un matériel classique ? Comment sont-elles conçues et à quels besoins répondent-elles ? Nathalie Norero, Responsable recherche marketing et Chloé Romanet, Chef de produit scolaire chez Maped nous expliquent tout !"

 

Une conception éclairée

Éveiller la curiosité des enfants en classe grâce à un matériel adapté. La promesse est de taille pour les créateurs de fournitures scolaires. Pour dépasser le pot de crayons classique et innover, la compréhension des besoins de l’enfant en classe est centrale. C’est le moteur des chefs de produits : se mettre à la place de l’enfant dans un environnement scolaire en pleine évolution. « Lorsqu’on développe du matériel scolaire, tout l’enjeu est de répondre à la fois aux normes de sécurité en vigueur et aux besoins de trois acteurs clés que sont l’enseignant, le parent et l’enfant », explique Nathalie Norero, Responsable recherche et marketing chez Maped. Les différentes phases qui entourent le développement d’un produit sont ainsi ponctuées de temps d’échanges et d’expérimentation avec les instituteurs, les parents, les élèves et différents spécialistes comme l’ergothérapeute.

« L’enjeu est de comprendre où sont les difficultés de l’enfant dans sa manipulation de l’outil, ce qui l’aide ou ce qui serait contreproductif. Nous avons d’ailleurs récemment inauguré un laboratoire dans nos locaux où les enfants sont invités à venir tester les produits les mercredis après-midi », précise Nathalie Norero.  Cet ancrage auprès des utilisateurs cibles permet à l’entreprise de mettre au point des produits au plus près des attentes et des besoins de chacun. « Il ressort par exemple que la facilité d’utilisation par les élèves, la fiabilité et la durabilité guident la sélection d’un outil », précise Chloé Romanet, Chef de produit scolaire chez Maped.

 

Soutenir l’apprentissage de tous les enfants

S’adapter à la dextérité des petites mains et faciliter le geste de l’enfant, telles sont les principales missions d’un matériel scolaire ergonomique. Parmi les produits phares utilisés par les élèves, on retrouve par exemple les crayons graphiques conçus avec un diamètre plus large, qui facilitent la prise en main. Pour Chloé Romanet la mise à disposition d’un matériel astucieux en libre accès pour chaque enfant de la classe est la clé de l’autonomie : « L’idée est aussi de les guider. Par exemple, lorsqu’un enfant manipule des ciseaux, le plus difficile pour lui est de les rouvrir. Nous avons développé les ciseaux Koopy, équipés d’un ressort qui facilitent la réouverture pour l’élève ».

Si les fournitures scolaires ergonomiques sont très utiles et appréciées par tous les élèves, elles représentent aussi de précieux outils d’inclusion pour les enfants souffrant de troubles « dys », tels que la dyspraxie qui impacte la précision du geste. Dans le quotidien de ces élèves, le simple fait de tenir et de diriger un stylo est une réelle source de difficulté. Un outil d’écriture ergonomique permet de faire des progrès et de limiter sa fatigabilité. Une règle équipée d’un revêtement en silicone anti-dérapant pour éviter le glissement sur la feuille, le compas qui aide à tracer… Tous ces outils ont pour point commun de simplifier l’utilisation pour tous les enfants, « dys » ou non.  « Notre volonté est d’encourager l’usage des fournitures scolaires pour tous, quelle que soit la spécificité des enfants sans poser d’étiquette, ni de les enfermer dans une certaine stigmatisation par un matériel dit « spécifiquement adapté » à un trouble », précise Nathalie Norero.

 

En faveur de l’épanouissement scolaire

Quand l’ergonomie d’un produit facilite sa manipulation, l’enfant peut l’appréhender de façon autonome bien plus rapidement et naturellement. « En classe, l’élève ressent une certaine fierté à être en capacité de se servir seul de son matériel. Cela pose moins de barrières dans l’apprentissage », constate Chloé Romanet. Résultat : l’enfant peut alors se concentrer sur la tâche qu’il est en train d’accomplir plutôt que sur l’outil lui-même.

Cette philosophie s’inscrit dans une continuité de la pédagogie flexible qui prend en compte l’ergonomie à travers les espaces, à l’image des assises multiples (poufs, chaises, tabourets…) ainsi que des différentes surfaces de travail répondant aux besoins de l’enfant au cours de la journée. Au sein de ce cadre ergonomique, l’élève se trouve plus facilement en situation de réussite et redécouvre le plaisir d’apprendre.  « Avec Montessori, le flexible et les différents courants pédagogiques qui animent les enseignants aujourd’hui, nous ressentons une véritable volonté de s’adapter aux besoins de tous les enfants. Viser la mise à disposition d’un environnement et des outils utiles à leur confort et à leur autonomie est un travail passionnant », conclut Nathalie Norero. 

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